Contes chinois à l’Opéra Comique
Par cette belle matinée ensoleillée, je prends la direction de l’Opéra Comique pour y écouter des contes chinois, en musique et en images, dans le cadre de la programmation de « Mon premier Festival d’Opéra ». La salle, magnifique, est remplie. Bientôt la cloche retentit : les lumières s’éteignent et le spectacle commence.
Le Prince Tigre
Les belles illustrations du livre (l’école des loisirs) se succèdent sur l’écran : il s’agit de l’histoire d’une tigresse qui, le cœur brisé par la mort de ses petits, terrorise le royaume. Seul un enfant pourra apaiser sa colère : le fils de l’Empereur.
Je me laisse happée par l’histoire que je ne connais pas. Je trouve la conclusion magnifique : malgré son retour parmi les hommes, le Prince vient à son tour confier son propre enfant à la tigresse.
Je te confie mon fils, lui dit-il, pour que tu lui apprennes tout ce que doit savoir un tigre, alors il pourra devenir un prince, un prince-tigre !
Le cheval magique de Han Gan
Un artiste sur scène s’apprête à dessiner en direct à l’encre de chine. Il a devant lui un pupitre avec ses pinceaux suspendu tels des clochettes. Il s’agit de l’auteur des deux contes : Jiang Hong Che.
L’histoire est belle.
Petit problème technique avec le calque humidifié qui se déchire : le dessin laisse alors place au visage du dessinateur le temps d’une seconde.
Laisser place à l’imagination
Le dessinateur disparaît derrière l’écran. Le musicien se met à jouer : on comprend alors que le dessinateur dessine désormais en taille réelle directement derrière l’écran blanc. C’est très émouvant de voir le dessin prendre forme petit à petit : les troncs des bambous, le feuillage, les collines…
Puis l’éclairage change et la silhouette du dessinateur vient se superposer aux dessins : la rivière, le pêcheur sur son bateau et le dragon qui survole la scène.
Mes impressions
A posteriori, je garde de très beaux souvenirs de ce moment à l’Opéra Comique, même si je n’ai pas pu m’empêcher de le comparer avec le Hansel et Gretel de la Philharmonie de Paris.
J’ai été très étonnée de découvrir lors du salut que la récitante (comme elle est appelée dans le programme) Estelle Meyer était présente et qu’il ne s’agissait pas d’une voix enregistrée. Pourquoi récitante et non conteuse ? Car elle lit le livre. Et c’est bien dommage. La voix est sans relief.
Quant au dessin à l’encre de Chine, j’ai là aussi préféré les illustrations de Lorenzo Mattotti : étonnamment, elles laissaient davantage de place au suspens, tardant à révéler le sujet des dessins.
Pour conclure, voici la bande annonce du spectacle : correspondra-t-elle à l’idée que vous vous en étiez faite à la lecture de mon texte ?